Life is for Living

This blog is to collect random thoughts that don't really have a structure, except a publishing chronology, and even that is unlikely to follow the creation chronology.

Saturday, March 13, 2010

A propos du vote...

On parle beaucoup du vote dans les médias, dernièrement, pendant que la France se prépare à voter à nouveau. Enfin, quand on dit "France", on sous-entend le peuple Français. Ou la majorité. Ou les gens qui comptent...
Nous avons ici la parfaite illustration des abus de languages commis routinement, dans tous les médias: "la France a élu un nouveau président", "la France a gagmé une médaille d'or", "la France est championne du monde de foot", "la dette de la France est trop élevée". Tous les habitants de la France sont groupés en une masse informe et on présume que tout ce qui s'applique à cette masse s'applique à chaque individu.
Comme il est alors facile de décider de politiques qui vont tout rendre meilleur pour
"la France"... en ignorant les conséquences pour la majorité du peuple Français. N'importe quelle mesure qui augmente le PNB est une bonne mesure. Assurément, avec un revenu par habitant plus élevé, tout le monde va en profiter. Peu importe qu'une augmentation du PNB moyen par habitant dans une population donnée implique que la plupart des individus au bas de l'échelle gagnent MOINS, parce que ceux d'en haut gagnent BEAUCOUP PLUS.
Expliquer cela serait trop compliqué. "Ils" ne comprendraient pas...
Il y a quelques jours, il y avait une projection du film de Ken Loach, "Bread and roses" dans un cinéma local, suivi par un débat. La soirée était organisée par Amnesty International, pour présenter la situation des femmes immigrantes aux Etats-Unis, et généraliser cette présentation à la situation mondiale.
Dans la discussion qui a suivi le film (pas vraiment un débat en fait, ne participent à ces soirée que des gens qui sont tous plus ou moins de la même opinion), une personne dans l'assemblée a posé une question, et l'animatrice a répondu que la réponse serait trop compliquée, ou trop longue, impliquant par là que le temps était limité, tout autant que la capacité intellectuelle de l'audience.
Nous nous insurgeons contre les formats courts prévalents dans les médias, l'absence de débat et d'analyses, mais quand l'opportunité se présente d'élargir le débat, cela demande trop d'effort, ou c'est trop compliqué, ou trop difficile.
C'est probablement une des forces des partis de droite dans le monde entier: ils font des promesses en forme de slogans, et ne manquent jamais de souligner les manquements des partis de gauche à tenir les leurs.
Y a-t-il un exemple d'un pays où la population a réussi à effectuer des changements radicaux par le moyen du suffrage électoral? Je ne parle pas de changer la couleur des rideaux aux fenêtres de l'Assemblée Nationale, ou d'un changmeent marginal des barêmes de taux d'imposition, mais de changement du systême.
Un des articles dans le numéro actuel du Monde Diplomatique parle d'un rapport publié en décembre 2009 par New Economics Foundation intitulé "A bit rich" (Un peu riche, mais aussi un peu indigeste). Je recommende hautement la lecture de ce rapport, en ce qu'il apporte de l'eau à mon moulin: les métiers les plus payés sont en fait les plus destructifs pour notre société. Contrairement à ce qu'on nous dit, la marée montante de fait pas flotter tous les bateaux. Tout du moins pas ceux qui ont été sabordés par les flibustiers de la finance (capitaliste) pendant le pillage...
Il n'y a pas un seul parti politique dans les élections de demain qui préconise un changement radical. Lutte Ouvrière, un des deux partis "radicaux", qui devrait être un des plus acharnés contre le système actuel, prône le retour à la lutte des classes, pour obtenir une meilleure redistribution des richesses, mais pas pour changer le système fondamentalement.
Le "Nouveau Parti Anticapitaliste" (NPA)
demande la fin du capitalisme, mais sans nous dire par quoi le remplacer, tout en promettant du travail pour tous...
Est-il surprenant que les gens qui veulent de vrais changements n'iront même pas voter?
Voter, c'est choisir celui qui nous domine.

About voting...

There's a lot of talk in all media about voting, as France is getting ready to vote yet again. Well, it is assumed that when somebody says "France", it is meant to be all the French people. Or the majority. Or the ones who count...
And here we have the perfect illustration of one of the language abuse that get committed routinely, in all media: "France has elected a new president", "France won a gold medal", "France are the football world champions", "France's debt is too high". All the French inhabitants are lumped together in a uniform mass and it is assumed that whatever applies to France also applies to each individually.
How easy it is, then, to decide on policies that will make it all better for "France"... regardless of the consequences for most of the French people. Any measure that increase GDP is a good measure, isn't it? Surely, with a higher gross income per capita, everybody will benefit. It doesn't matter that rising average income in a population means most people at the bottom of the ladder earn LESS, because those at the top earn MUCH MORE.
Explaining that would be too complicated. "They" wouldn't understand...
A few days ago, there was a projection of Ken Loach's film "Bread and roses" in a local cinema, followed by a debate. The evening was organised by Amnesty International, to highlight the plight of immigrant women in the US, and generalize it to their situation worldwide.
In the ensuing discussion(not much of a debate, actually, as these sessions are only attended by people that all agree with each other's opinion to a great extent) one person in the audience asked a question, and the moderator's reply was that it would be too complicated to answer the question, implying that time was limited, as was the intellectual capacity of the audience. We rail against the chunk-bites formatting of most media nowadays, the lack of analysis, but when opportunities arise to widen the field, it takes too much effort, or it's too complicated, or too difficult.
That's probably one of the strengths of the right-wing parties all over the world: they make promises that fit nicely in sound-bites, and never fail to highlight the left parties failures to keep their promises...
Is there an example of a country somewhere, anywhere, where the population managed to exert meaningful change through the electoral process? I'm not talking about changing the color of the curtains in the National Assembly, or the token change of tax rate progressive factors, but the actual change of system. One of the articles in the current issue of Le Monde Diplomatique covers a report issued in December 2009 by New Economics Foundation titled "A bit rich". I highly recommend the reading of this report, as it brings water to my mill: the highest paid jobs are actually the most destructive to our society. Contrary to what we've been told, a rising tide does not float all boats. At least not the ones that have been scuttled by the financial (capitalist) pirates during the plundering...
There isn't a single political party in tomorrow's elections that advocates radical change. Lutte Ouvrière, one of the two "radical" parties, is probably the one that should be the furthest from the current system, advocates for the return to class war, but to obtain a better wealth distribution, not to upset the system.
The "Nouveau Parti Anticapitaliste" (NPA) offers an end to capitalism, but without saying what will replace it, all the while guaranteeing jobs for everyone...
Is it a surprise that the people that want real change won't even go to the booths?
Voting is choosing who is going to dominate us.